A ce moment-la, Maxim me regarda enfin. Il me regarda pour la premiere fois de la soiree et, dans ses yeux, je lus un message d'adieu. C'etait comme s'il se penchait au bastingage d'un navire, et que je me tenais en contrebas sur le quai. Il y avait d'autres gens qui touchaient son epaule et qui touchaient la mienne, mais nous ne les remarquions pas. Nous ne nous parlions pas et ne nous helions pas, car le vent et la distance emportaient le son de nos voix. Mais je vis ses yeux, tout comme lui vit les miens, avant que le navire se detache du quai. Favell, Mme Danvers, le colonel Julyan, Frank avec son bout de papier a la main, tous furent oublies a cet instant-la. Cet instant-la etait le notre, inviole, communion ephemere entre nos deux etres.