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Les gens que j'aime sont toujours loin de moi, et dans l'impossibilite de venir me trouver, alors que je peux a tout instant remplir la maison d'hotes dont je ne me soucie pas le moins du monde. Peut-etre, si je les voyais plus souvent, aimerais-je moins ces amis absents - du moins est-ce ce que je pense lorsque le vent hurle autour de la maison et que la nature parait submergee de chagrin. Il m'est d'ailleurs arrive quelquefois de souhaiter ne pas revoir de dix ans des amis pourtant tres proches. Sans doute n'est-il pas d'amitie si forte qu'elle puisse resister a l'epreuve du petit dejeuner auquel, a la campagne, chacun se sent oblige de paraitre.