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Hommes et femmes de Londres, me voici. Je vous felicite cordialement d'etre anglais. Vous etes un grand peuple. Je dis plus, vous etes une grande populace. Vos coups de poing sont encore plus beaux que vos coups d'epee. Vous avez de l'appetit. Vous etes la nation qui mange les autres. Fonction magnifique. Cette succion du monde classe a part l'Angleterre. Comme politique et philosophie, et maniement des colonies, populations, et industries, et comme volonte de faire aux autres du mal qui est pour soi du bien, vous etes particuliers et surprenants. Le moment approche ou il y aura sur la terre deux ecriteaux; sur l'un on lira: Cote des hommes; sur l'autre on lira: Cote des anglais. Je constate ceci a votre gloire, moi qui ne suis ni anglais, ni homme, ayant l'honneur d'etre un docteur. Cela va ensemble. Gentlemen, j'enseigne. Quoi? Deux especes de choses, celles que je sais et celles que j'ignore. Je vends des drogues et je donne des idees. Approchez, et ecoutez. La science vous y convie. Ouvrez votre oreille. Si elle est petite, elle tiendra peu de verite; si elle est grande, beaucoup de stupidite y entrera. Donc, attention. J'enseigne la Pseudodoxia Epidemica. J'ai un camarade qui fait rire, moi je fais penser.
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Victor Hugo |